Que deviendront les entreprises et les salariés du secteur de la rue de Versailles – RD906 ? A quoi ressemblera la mixité urbaine de demain à Clamart ?

Dans la continuité d’une politique du logement bien controversée, nous nous interrogeons  sur les ambitions de la VALLEE SUD GRAND PARIS qui semble concerter tous ses efforts sur l’habitat urbain de demain en tirant le rideau sur les fondamentaux de la mixité urbaine et en ignorant le dynamisme économique d’un territoire. Si tout commence par l’habitat, il est bien inopérant de croire qu’une politique du logement n’est dépendante d’aucune autre alors qu’elle est étroitement liée à l’efficacité d’une politique conjoncturelle qui, en phase de récession comme c’est le cas avec la crise sanitaire actuelle, se doit d’entreprendre toutes les actions nécessaires afin de préserver l’équilibre de la collectivité, la croissance, la stabilité et bien évidemment l’emploi, gage de continuité de l’activité des entreprises et de promotion du développement économique sans ignorer la qualité de vie de ses citadins dont l’encadrement ne peut être rendu possible que par une politique environnementale active.

 

Nous avons donc extrait l’Ordre du jour du Conseil du Territoire (voir pièce jointe) qui s’est tenue le 18 mars 2021 et notamment, le point n°6 relatif à la création d’un périmètre de prise en considération du projet d’aménagement du secteur Rue de Versailles – RD906 – Ligne THT à Clamart

 

La RD 906 (avenue du Général de Gaulle) constitue, par ses proportions (3,5 km de long et 30 m de large), la principale artère de la ville de Clamart. Cet axe joue un rôle majeur en termes d’image et de structuration de la commune. Cependant, il offre un paysage urbain hétérogène, peu cohérent et peu qualitatif, constitué principalement de locaux d’activités artisanales et d’entrepôts, dont un nombre important sont en lien avec l’automobile, le bâtiment et la restauration rapide, mais aussi de pavillons, d’immeubles collectifs, de résidences hôtelières et de bureaux implantés de façon désordonnée et discontinue.

Une demande forte de logements sur la commune et plus largement sur l’ensemble de la Région Ile-de-France qui se traduit par un objectif régional de 70 000 nouveaux logements par an et un marché immobilier qui reste très dynamique en raison notamment des taux d’intérêt très bas des prêts immobiliers.

  • Résorber des poches d’insalubrité ou des ensembles bâtis de qualité médiocre.
  • Développer une offre de logements adaptée aux besoins par une programmation totale d’environ 150 000 m2 de surface de plancher.
  • Répondre aux besoins des nouveaux habitants et compléter le maillage commercial de la ville par la création de commerces et services.

 

A la lecture des orientations de VALLEE SUD GRAND PARIS, nous sommes surpris des constats  qui ne retiennent aucunement le contexte actuel et notamment,

 

QUANT AU TAUX D’INTERET TRES BAS

  • Pour 2021, l’Observatoire français des conjonctures économiques tire sur la sonnette d’alarme et précise que 180 000 emplois seront détruits à cause des faillites d’entreprises. Et la Banque de France conforte les inquiétudes liées à la crise sanitaire avec des indicateurs lourds de conséquence et notamment que le taux de chômage pourrait grimper à 11% pendant le premier semestre. Le troisième vague sera selon les experts : économique avec une flambée des licenciements.  Selon l’économiste de l’OFCE Bruno Ducoudré, les faillites d’entreprises « vont arriver courant 2021 et elles pourraient causer 200 000 destructions d’emplois » (source Novethic). Ainsi, le dynamisme du marché immobilier tout comme les autres marchés est à relativiser.
  • Selon le courtier Vous Financer, « sur les trois premières semaines d’avril 2020, les demandes de prêts immobiliers ont subi un recul de 78% dans l’hexagone par rapport à la même période l’année dernière. Des différences notables se sont toutefois fait sentir selon les régions du réseau Vous Financer. En effet, si le recul est énorme dans le grand Est (-89%), en Ile-de-France (-87%) ou en région PACA (-85%), il est plus modéré en Normandie (-66%) et encore davantage en Bretagne ou en Nouvelle aquitaine (-30%). Comme l’explique son directeur général Jérôme Robin, « nous n’avons que très peu de demandes de nouveaux crédits car les gens ont peu de visibilité sur leur situation professionnelle, mais aussi les délais de signature notaire, d’octroi de prêt… ».
  • Le taux d’intérêt bas ne signifie pas un accès au crédit automatique et aisé pour tous les emprunteurs
  • Assouplissement depuis janvier 2020 OUI mais à nuancer : taux d’endettement maximum à 33% et pas de prêts supérieurs à 25 ans. Les banques ont aussi exigé un apport (10% minimum, voire 30%) et épargne de précaution (5 000 à 10 000 euros en plus). Il faut retenir le coup de frein non illusoire sur le volume de prêts accordés et notamment pour – les primo-accédants et les investisseurs qui se sont vus refusés les crédits. Et pourtant, les taux restaient bas. 
  • Le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) à la date du 17 décembre 2020 a autorisé certes les banques à prêter à 35% pour les dossiers où le reste à vivre est important et dans le neuf, des crédits à 27 ans ont été autorisés. Donc l’emprunt semble a fortiori facilité encore faut-il être finançeable et face à l’évolution incertaine de la situation sanitaire et la crainte d’une crise économique, la prudence s’impose.
  • Les inégalités vont se creuser : Les mensualités doivent éviter de dépasser 35% des revenus de l’emprunteur, bien que des dérogations soient possibles. Ces règles visent à éviter une flambée des difficultés à rembourser les prêts immobiliers. Mais les restrictions pénalisent aussi l’accès au crédit pour les ménages les plus défavorisés.
  • Conséquence concrète du COVID 19 : L’activité du marché du logement a chuté et les banques ont octroyé beaucoup moins de prêts immobiliers (-18,1%) l’an dernier
S’AGISSANT DE L’OFFRE DE LOGEMENTS ADAPTES, «  Développer une offre de logements adaptée aux besoins par une programmation totale d’environ 150 000 m2 de surface de plancher.»
 
  • Conséquence des confinements, l’attractivité pour la province et l’appétence pour les maisons individuelles grandit et tend à vider l’Ile de France de ses habitants. Selon SELOGER au 1er janvier 2021, en IDF, les recherches immobilières intra-régionales accusent un recul de 4 %, passant de 78,68 % en 2019 à 75,87 % en 2020…
  • Source site PAP 27 novembre 2020 Immobilier : la Covid-19 rebat les cartes en Ile-de-France  » Les appartements séduisent moins. Avec 105.180 transactions d’octobre 2019 à septembre 2020, les volumes de ventes d’appartements sont en retrait de 14 %, sur l’ensemble de la région. La hausse annuelle des prix s’affaiblit aussi, passant de 7,4 % au deuxième trimestre 2020 à 6,6 % au troisième trimestre. D’après les indicateurs avancés sur les avant-contrats, les prix au mètre carré progresseraient encore de septembre à novembre 2020, avant de s’éroder. »
  • Source site BFM IMMO 24 mars 2021 : Séverine Amate, porte-parole du Groupe SeLoger, constate: « Même si les télétravailleurs sont plus attirés par les zones urbaines, force est de constater que l’expérience du distanciel les fait réfléchir : 27% d’entre eux envisagent désormais la localisation géographique de leur futur bien différemment (plus à la campagne par exemple, en dehors des grandes agglomérations) ». Et elle ajoute: « L’étude SeLoger montre qu’1 futur acquéreur d’une résidence principale sur 4 qui souhaite quitter l’Ile-de-France compte s’installer en zone rurale (soit 25% vs 2% de ceux qui comptent y rester) et 39% ciblent une ville de moins de 20 000 habitants (vs 19%) ». Les acquéreurs recherchent des maisons à 53%, contre seulement 46% en 2019. De plus, 54% des acquéreurs déclarent prêter désormais une attention toute particulière à la qualité de la connexion Internet dans la recherche de leur futur bien. Les Franciliens sont moins chauvins qu’avant la crise. Selon l’étude perception réalisée par SeLoger en février dernier, 75 % des porteurs d’un projet immobilier résidant en Île-de-France cherchaient à acheter dans leur région en février 2021, contre 86 % en février 2020. Les déserteurs se tournent notamment vers les régions Centre-Val-de-Loire, Normandie et Bourgogne-Franche-Comté et c’est d’ailleurs la Normandie qui se place en tête des recherches globales en 2020, faisant d’elle la région la plus attractive de France cette année.
  • S’agissant de la question sociale, qu’en est-il du respect de la politique sociale en matière de logement qui prévoit 20 à 25% de logements sociaux. Il est constaté aujourd’hui que près de la moitié des communes n’atteint pas cet objectif et que le nombre de logements sociaux ne répond pas aux besoins actuels. 40% de moins qu’en 2016. Il n’y aura  que 21 000 logements sociaux construits en 2020 alors que le besoin est de 37 000 et que le nombre de demandes ne faiblit pas. Le ratio entre le nombre de demande de logement locatif social et le nombre d’aménagement annuel à Clamart est-il bien respecté ?
  • VALLEE SUD PARIS GRAND PARIS ne propose aucune alternative foncière et/ou immobilière pour les activités et les entreprises dans le tissu urbain mixte du plan proposé. La planification urbaine globale doit anticiper une urbanisation économique, sociale et environnementale d’ensemble. L’attractivité des villes ne peut se limiter à une offre de logements et de commerces. La vitalité d’une collectivité territoriale dépend de son juste équilibre entre cadre de vie / services proposés, activité / logement / environnement. La Ville de Clamart doit répondre aux besoins professionnels des entreprises qui est une réserve fondamentale de création de valeur et d’emplois. Pour la question sociale, le soutien apporté au parc social doit être soutenu et poursuivi  afin de favoriser la mixité sociale et réduire les inégalités territoriales. Enfin, l’action publique en faveur de l’environnement est indispensable, la densité urbaine montante doit être calibrée au nombre d’espaces verts de demain afin d’améliorer l’environnement et la santé de ses citadins.

 

QUANT A LA RUE DE VERSAILLES, ci-après les constats recueillis auprès des propriétaires riverains,

 

1/ Les arbres de la rue de Versailles ne sont pas élagués depuis des années. Après demande formulée par des propriétaires riverains auprès de la Mairie de clamart, la réponse du service concerné paraît plus que déconcertante au regard des développements entrepris sur le territoire  : « pas de budget  » alors que certaines rues de la ville de Clamart bénéficient d’un élagage bien plus fréquent…

2/ Quant à la gestion des déchets des ménages et assimilés, VALLEE SUD GRAND PARIS déroge à son obligation de collecter les déchets des ménages clamartois… Le ramassage des ordures de la rue de Versailles est bien IRREGULIER :

il est constaté que les poubelles vertes ne sont pas ramassées pendant 2 jours. Quant aux bacs destinés à la collecte du verre, il a été relevé des bacs remplis à la date du 19 février 2021 et qu’un mois après soit au 16 mars 2021, les bacs dédiés sont toujours aussi pleins et toujours aussi non collectés. Plusieurs signalements des riverains ont été faits auprès de VALLEE SUD GRAND PARIS  et malgré les signalements, toujours aucun ramassage…

3/ Les équipements de la voie publique et notamment les lampadaires ne sont pas entretenus, il est à déplorer des dysfonctionnements fréquents se soldant par une absence de lumière totale de la voie publique, il a été rapporté des troubles à l’ordre public en période hivernale et notamment des problèmes liés à la sécurité des biens et des personnes du fait d’un éclairage défaillant. Egalement, cela fait 2 ans qu’un lampadaire public de la rue de Versailles a été fracturé laissant apparaître des câbles  électriques. Devant l’absentéisme et la négligence de l’organe de gestion concerné, des propriétaires riverains ont dû scotcher lesdits câbles.

4/ Des nids-de poule,  cavités dans la chaussée qui n’ont jamais été traités et notamment sur les trottoirs au niveau des stationnements devant les commerces de la rue de Versailles, un risque réel susceptible d’endommager les véhicules ou les deux roues stationnant à ces emplacements.

5/ Stationnement sauvage rue de Versailles non contrôlé

 6/ Carence de la signalétique publique rue de Versailles : panneau d’affichage ne portant aucune indication depuis 1 an.

 

CONCLUSION : Force est de croire que VALLEE SUD GRAND PARIS oeuvre pour une propreté sélective des rues de la ville de Clamart et interroge sur ses manquements quant à son obligation d’entretien régulier et quant à la qualité inexistante de la voirie publique dont les contribuables ne sont pourtant pas exonérés.

La zone visée reste dynamique et est un véritable berceau d’emplois.

La rue de Versailles – RD 906 comporte  :

– un  bar-brasserie /tabac, LE VERSAILLES, ouvert le midi et fréquenté par les locaux, résidents, entreprises et clientèle de passage. Le local est en bon état d’entretien courant. La devanture du local a été refaite en 2019. Fréquentation journalière : 1000 personnes/jour. Restauration : 50 couverts / jour. Ouverture hebdomadaire 6/7 j.

– un restaurant italien traditionnel classique, MEZZA LUNA, ouvert midi et soir fréquenté par les locaux, clientèle limitrophe (origine : Plessis Robinson, Chatillon…), résidents et clientèle tertiaire / salariés des entreprises. Le local et la façade sont en très bon état d’entretien courant (réfection intérieure et extérieure – terrasse végétalisée refait à neuf en 2019), nombre de couverts : 80 le midi et 20 le soir. Ouverture hebdomadaire 6/7. Retour média : positif.

– une salle de sport, MAGIC FORME, 6B rue de Versailles à Clamart,  une enseigne de remise en forme réputée et dont le concept repose sur des prix abordables et accessibles au plus grand nombre

des immeubles de bureaux en très bon état d’entretien courant représentant un pôle d’activité dense permettant de préserver une activité et des emplois sur la Ville de Clamart

des restaurants de type restauration rapide dont le volume de fréquentation est constant

Des maisons et des immeubles collectifs entretenus

des prestataires du secteur de l’automobile, rue de Versailles, service utile à la population et notamment des prestations telles que contrôle technique et sécurité auto

ATLANTIC 361 avenue du Général de Gaulle 92140 CLAMART: Plusieurs surfaces de bureaux dans un ensemble immobilier situé sur un site clos. Les surfaces de bureaux sont livrées rénovées. Cet ensemble de très haute qualité bénéficie d’une conception résolument moderne, d’équipements performants et d’une réalisation particulièrement soignée. L’immeuble ATLANTIC 361 bénéficie d’une situation exceptionnelle au sud ouest de Paris avec des accès rapides aux voies majeures de circulation A86 et N118. Plusieurs occupants et donc de nombreux salariés suivant le plan d’occupation courant mars 2021 dont : EIFFAGE CONSTRUCTION ET SADE TELECOM, LUTINCENDIE, RPSOF-ASNR, BRUN ENTREPRISE, OLGA SPITZER ET ARPEIJE, GRDF – PHARMACOM ET SOGETEK, GRDF, SADE TELECOM ET DLLI, DEVIPROP, NOVARES

SITE DE PRODUCTION DE COCA-COLA, 10 avenue Galilé 92140 CLAMART (Source Coca-Cola European Partners): est la plus ancienne usine CCEP en France, construite en 1965, et compte 155 collaborateurs. Malgré son âge, l’usine de Clamart affiche une modernité rutilante aujourd’hui. La nouvelle ligne de production inaugurée en 2013 après un investissement de 18 millions d’euros permet de produire 60.000 bouteilles plastiques de 50 cl par heure. C’est la plus rapide d’Europe.

25 millions d’euros investis entre 2009 et 2015 dont 18 millions d’euros investis en 2013 dans une ligne de production haute cadence pour une performance record. C’est la ligne PET la plus rapide de Coca-Cola European Partners en Europe : elle produit 100.000 bouteilles par heure au maximum.

Un site certifié

55 millions de caisses produites par an

 

Le secteur RUE DE VERSAILLES – RD 906 constitue donc un maillage géographique adapté à la continuité de l’emploi. Qu’en sera-t-il demain ?

 

Extrait Conseil de territoire du 18 Mars 2021 copie

 

Fiches-usines-2020-Clamart

 

RUE DE VERSAILLES – NID DE POULE

 

RUE DE VERSAILLES

 

VOIE D’IGNY

 

ELAGAGE

 

EQUIPEMENT URBAIN

 

AFFICHAGE

1 réponse
  1. MARIA Michelle dit :

    Je suis née dans le haut Clamart et j’ai un sentiment de honte de voir ma commune ainsi gérée par la mairie.
    Depuis des années notre belle commune n’est plus verte: fini les fleurs, les arbres, les pelouses, cela devient du béton et x projets immobiliers. Pour construire, la mairie démolit, rase avec des chantiers partout.
    Mon constat concernant mon environnement : la mairie ne s’occupe plus d’embellir, rénover et améliorer nos rues, bien au contraire, elle laisse tout se dégrader.
    Notre paysage Clamartois est devenu triste, sombre et gris, en clair, un environnement bétonné, c’est vous Monsieur le Maire le responsable, car vous n’écoutez pas et vous ne respectez pas vos électeurs.

Les commentaires sont désactivés.